Dans le cadre de ses engagements féministe, et comme motivation première, Suzanne Noel a milité pour le droit de vote des femmes.
Son engagement se renforce tout particulièrement dans les années 20 car le Première Guerre mondiale a été l’occasion pour les femmes d’expérimenter une place sociétale et professionnelle plus importante sans que cela n’aboutisse à l’égalité en terme de droit politique. Les pays du Nord de l’Europe accède à l’égalité en terme de suffrage avant la Première Guerre mais il faut attendre l’issue du conflit pour que les grandes nations reconnaissent le droit de voter au femmes : c’est notamment le cas dès 1918 au Royaume-Uni, en 1919 pour l’Allemagne et en 1920 aux Etats-Unis.
Dans les années 20 la France est à la traîne et les Françaises s’organisent pour revendiquer le droit de vote. Suzanne Noel rejoint ce mouvement.
Il faut penser qu’en 1924 les femmes n’avaient encore aucun droit politique, aucune liberté personnelle, et celles qui poussaient à toutes ces libérations étaient l’objet de la risée générale et appelées « suffragettes ». J’étais une des plus visées, portant sur mon chapeau un ruban sur lequel était imprimé en lettres dorées : « Je veux voter »
Elle participera à l’Union française pour le suffrage des femmes et organisera la grève de l’impôts.
Les efforts conjugués des associations aboutiront extrêmement tardivement au vote féminin en France : 1944, le Gouvernement provisoire donne le droit de vote et d’éligibilité aux femmes, dans les mêmes conditions que les hommes.
Les femmes votent pour la première fois aux élections municipales du 29 avril 1945, Suzanne noël a alors 67 ans et milite pour le droit de vote des femmes depuis plus de 25 ans.
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