Inauguration de l’IFSI-IFAS Suzanne Noël à Laon

Ce vendredi 17 octobre était inaugurée la nouvelle nomination de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) et d’Aides-Soignants (IFAS) du Centre Hospitalier de Laon, désormais appelé IFSI-IFAS Suzanne Noël.

Cette inauguration s’est déroulée en présence des Directions de l’Hôpital, de l’IFSI-IFAS, de Monsieur le Maire de Laon et du personnel et des élèves de l’IFSI-IFAS, ainsi que de plusieurs membres de l’Association Suzanne Noël Chirurgienne, Féministe, Laonnoise et de celle de Mise en Valeur du Cimetière Saint-Just. Une plaque a été dévoilée à l’entrée de l’institut, dans le même temps qu’une autre plaque apposée sur le logis abbatial de l’abbaye Saint-Martin renommé salle Paul Blanquinque, un autre médecin contemporain de Suzanne Noël dont les apports scientifiques sont importants, notamment dans le domaine de l’ophtalmologie.

Pour marquer concrètement la présence de Suzanne Noël au sein de l’institut, l’association  a offert une peinture sur toile réalisée par l’artiste Flo Mallet inspirée de la plus célèbre photo de Suzanne Noël en train d’opérer qui sera présentée dans le centre de documentation de l’IFSI-IFAS.

Et pour que cette nouvelle appellation ne soit pas juste un changement formel mais permette de s’intéresser à la personnalité de Suzanne Noël, l’association a réalisé une exposition de quatre panneaux qui seront visibles dans le hall de l’hôpital de Laon jusqu’à la mi-novembre, avant d’être remis à l’IFSI-IFAS à usage d’information des étudiants.

Cette exposition accompagne une autre consacrée à Paul Blanquinque, ces deux productions ont été co-financées par le Centre Hospitalier de Laon par l’Association Suzanne Noël Chirurgienne, Féministe, Laonnoise et de celle de mise en valeur du cimetière Saint-Just. Les contenus scientifiques ont été réalisés par les associations et la mise en œuvre et le graphisme par l’Association Suzanne Noël Chirurgienne, Féministe, Laonnoise.

 

Ci dessous le discours prononcé par le Président de l’association à l’occasion du dévoilement de la plaque :

Mesdames, Messieurs,
C’est un grand plaisir pour moi d’inaugurer avec vous un nouveau lieu portant le nom de cette illustre laonnoise qu’est Suzanne Noël. En effet, ce nom est resté longtemps méconnu des Laonnois, et plus largement des Français, durant de longues décennies et commence à être redécouvert peu à peu, et l’association Suzanne Noël, chirurgienne, féministe, Laonnoise que j’ai l’honneur de présider ne peut que s’en féliciter. Je remercie chaleureusement le centre hospitalier et sa Direction d’avoir souscrit à ce projet et d’avoir participé à lui donner la forme qu’il a pris aujourd’hui.
Je remercie au passage les personnes avec qui j’ai été amené à travailler sur ce projet tant du centre hospitalier de Laon que de l’association pour la mise en valeur du cimetière Saint-Just.
Si la vie de Suzanne Noël peut parfois ressembler à un roman, les multiples facettes qui la composent seront, j’en suis sûr, un exemple pour les étudiants, professeurs et employés de l’Institut de Formation en Soins Infirmiers et d’Aides-Soignants du Centre Hospitalier de Laon :
– D’abord, il y a bien sûr la soignante : le docteure Suzanne Noel s’est dévouée sans relâche pour ses patients, qu’elle que soit leur catégorie sociale. Dans sa pratique révolutionnaire de la chirurgie réparatrice et plastique, elle a contribué concrètement au bien-être de milliers de patients.
– Il y a également la femme de conviction qui s’est battu toute sa vie pour le Droit des femmes, tant dans l’accès à la pratique professionnelle que dans le respect de leur droit civique. Suffragiste convaincue, elle est également une militante pour la paix qui aura contribué à la création de réseaux féminins et d’association pacifistes.
– Suzanne Noël était également une femme de passion : tant dans ses mariages que dans ses amitiés, c’était une personnalité qui a su faire fi des normes sociétales qui aurait voulu la réduire au rôle de simple « femme de ». Elle aura su s’affirmer en tant qu’individu dans un contexte qui ne voyait pas l’émancipation des femmes d’un bon œil.
– Enfin une femme d’une incroyable résilience qui a su faire preuve de courage et de sang froid tout au long de sa vie, marquée par des drames successifs : ni les multiples deuils ni les guerres ne seront venus à bout de sa volonté, et elle gardera pour boussole le dévouement constant à l’égard de l’humanité souffrante jusqu’à la fin de sa vie.
Au-delà de la satisfaction de voir son nom rattaché à un établissement où de jeunes femmes et de jeunes hommes reçoivent une formation dans le domaine médical, je suis heureux de voir Suzanne Noël placée comme figure inspirante pour les nouveaux professionnels de santé du secteur. J’espère que les futurs infirmières, infirmiers, aides-soignantes et aides-soignants qu’accueille l’institution seront sensibles au message que délivre Suzanne Noël : celui d’une femme forte, libre et passionnée qui n’aura jamais subi son destin.